Caricatures, clichés, préjugés sont des représentations que nous avons l’intention de déconstruire.
Chers adhérents, simples visiteurs ou curieux,
S’il est une leçon à tirer de la période récente, c’est bien l’impérieuse nécessité de dialogue. Tous les samedis, semaine après semaine, les chaînes d’information en continu nous projettent des images toutes plus violentes les unes que les autres. Tantôt y voit-on des manifestants s’en prendre à des policiers, tantôt l’inverse. Dans ce dernier cas, l’usage de la force est souvent légitime, parfois beaucoup moins.
Les policiers et la population sont, de facto, dressés les uns contre l’autre. En parallèle, la justice n’est pas épargnée. Pas assez sévère selon certains policiers, trop selon les manifestants ou les soutiens aux gilets jaunes.
Tout cela ne produit que division et enracinement des stéréotypes. Citoyens versus policiers, policiers versus magistrats… Finalement, ce sont les administrés que nous sommes tous qui pâtissent d’un service public divisé, en lequel ils n’ont plus forcément confiance. Et comment regagner cette confiance lorsque les administrations policière et judiciaire se toisent l’une et l’autre ?
Que font les professionnels ? Quelles sont leurs réalités quotidiennes ? Quelles difficultés rencontrent-ils ? Quelles sont les limites qui leur sont imposées, à la fois par les textes, les moyens qui leur sont alloués, les contraintes hiérarchiques ou politiques auxquelles ils font face ?
C’est bien souvent d’un manque de connaissance de l’autre que nous souffrons tous – et je m’inclus dans ce constat. Celui qui crie le plus fort et qui est le plus relayé, par les réseaux sociaux notamment, détient-il pour autant la vérité ? Poser la question, c’est bien entendu y répondre.
Le XXIe siècle est le théâtre d’une véritable révolution de la communication. Aujourd’hui, n’importe quel détenteur d’un téléphone portable dispose d’un moyen d’information mais aussi de communication planétaire, où se côtoient le pire et le meilleur, le poison et l’antidote.
C’est au milieu de ce chantier à ciel ouvert qu’est née l’idée de l’ACPJ. Caricatures, clichés, préjugés sont des représentations que nous avons l’intention de déconstruire. Aussi présomptueux que cela puisse paraître, il faut bien commencer quelque part. Nous proposons donc d’examiner les réalités, avec l’aide de professionnels : tous sont les bienvenus dans cette agora. Plus nous serons nombreux et d’horizons divers, mieux nous pourrons atteindre nos objectifs.
Avec ces professionnels, nous avons vocation à aller partout où notre présence sera jugée utile. Auprès des lycéens, du monde universitaire, des élus de terrain, des associations… Auprès de tous ceux qui voudront connaître la réalité des métiers de la police et de la justice, et de ceux qui voudront en parler, sans tabou ni idée reçue.
Notre existence et nos buts connus, les constats posés et la compréhension des phénomènes acquise, il conviendra de se mettre au travail. Comment améliorer concrètement les choses ? Comment faire se rencontrer les réalités de terrain, les travaux des chercheurs et les attentes des citoyens ? Comment traduire concrètement, ensuite, en propositions organisationnelles, législatives ou réglementaires, des concepts existants ou à inventer ?
Le projet est ambitieux. Rapprocher les administrés de leurs forces de sécurité et de leur justice reste notre principal leitmotiv.
Toutes les bonnes volontés sont bienvenues. Vous êtes magistrat, greffier, policier, gendarme, douanier, avocat, ou simplement citoyen préoccupé des questions de justice et de police… Rejoignez-nous. Venez enrichir le débat. Essayons de nous unir, plutôt que de nous diviser, à chaque crise un peu plus.
Si les buts et les valeurs exprimés dans notre charte vous parlent, que vous souhaitez vous investir ou tout simplement nous soutenir, écrivez-nous à l’adresse contact@acpj.fr. Vous aurez une réponse de notre part et recevrez régulièrement la newsletter de l’association, qui comprendra aussi bien nos productions propres que des parutions extérieures en lien avec nos objectifs.
À bientôt, ici ou ailleurs.
Salutations acépéjiennes !