09 Jan L’ACPJ : chercher, écouter et proposer, plutôt que s’invectiver
Cela fait désormais un peu plus d’une année, depuis novembre 2018, que l’Agora des Citoyens, de la Police et de la Justice a vu le jour. Une année déjà riche pour une association bénévole telle que la nôtre. L’ACPJ compte à ce jour plusieurs dizaines d’adhérents, répartis de façon équitable entre citoyens, policiers et personnels de justice ; d’autres personnes nous sont proches, sans forcément adhérer.
Richesse, disais-je, du fait des rencontres que nous avons déjà faites et des liens qui se tissent, semaine après semaine, avec certains de nos partenaires. Le plus important, c’est Espoir 18, une association de quartier parisienne avec laquelle nous menons plusieurs projets. Le premier d’entre eux est l’écriture d’un scénario de court-métrage autour d’une problématique entre des citoyens et des policiers. Je ne vous en dis pas plus… Mais nous allons plus loin avec Espoir 18, puisque nous sommes en train de mettre sur pied un groupe d’échanges mêlant des jeunes du 18e arrondissement, des policiers et des personnels de justice. L’idée est que tous apprennent à se connaître, au-delà de leur « uniforme » de « jeune » ou de « flic ».
L’ACPJ intervient également à la demande d’autres associations ou de collectivités locales souhaitant organiser des débats autour des relations entre les citoyens et les policiers, entre les citoyens et les personnels de justice, entre les policiers et les personnels de justice.
Nous répondons enfin aux sollicitations des médias, dans le but à la fois de faire connaître l’ACPJ et de faire naître le débat.
Pour l’année qui vient, le projet prioritaire de l’ACPJ se concrétisera le 25 avril prochain : je vous invite d’ores et déjà, adhérents ou non, à retenir cette date ! Nous organiserons en effet, au sein de l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris, une journée de débats sur les trois thématiques des relations entre la population, la police et la justice : citoyens, magistrats, policiers, avocats, syndicalistes, nos invités ont répondu à notre sollicitation pour exprimer leur vision sur un sujet particulier. Cette toute première journée sera volontairement généraliste : c’est une façon pour notre association de délimiter, en quelque sorte, le périmètre dans lequel nous souhaiterions agir. Viendra ensuite le temps où nous nous réunirons autour de thématiques plus précises dans le but de faire avancer le débat. Nous vous donnerons de plus amples précisions dans les toutes prochaines semaines, via notre site et les réseaux sociaux.
Enfin, nous avons, depuis l’assemblée générale de septembre 2019, une vice-présidente plus particulièrement chargée de la justice, ce qui nous permet désormais de pouvoir parler aussi de ces sujets avec des professionnels rompus à cette matière.
Les événements nationaux de ces derniers mois – par exemple les manifestations, la façon dont sont perçues les décisions de justice ou encore l’utilisation à des fins politiques que font certains de la police ou de la justice – ne font que renforcer notre détermination comme l’idée que ce que nous tentons de mettre en place a une réelle utilité pour la société. Dialoguer pour (se) découvrir, expliquer pour (s’)enrichir, analyser pour (se) comprendre, faire bouger les lignes de chacun pour trouver des compromis, et plus tard proposer pour aller de l’avant. Telles sont les volontés qui sont les nôtres, pour faire de l’ACPJ un lieu où l’on vient chercher, écouter et proposer, plutôt que s’invectiver, autour des sujets traitant des missions régaliennes que sont la justice et la sécurité publique, en ayant toujours l’intérêt des citoyens comme pivot de nos réflexions. Plus nous serons nombreux, plus nous serons différents et plus nous serons à même d’élaborer des propositions sérieuses, à rebours du populisme simpliste.
Sur ce, le bureau de l’ACPJ se joint à moi pour vous souhaiter une très belle année 2020. Qu’elle vous apporte avant tout le bonheur au sein de vos foyers !
Christophe Korell, président de l’ACPJ