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Grand Débat : quelle police pour nos villes ?

Grand Débat : quelle police pour nos villes ?

Le 7 mars 2019, l’ACPJ était conviée à une des nombreuses réunions publiques dans le cadre du Grand Débat national. Celle-ci était organisée par l’association À nous la République dans le 18e arrondissement de Paris. Le thème était : « Quelle police pour nos villes ? »

 

Participaient à ce débat plusieurs élus : Cédric Villani, député LREM de l’Essonne, Jean-Michel Fauvergue, député LREM de Seine-et-Marne (et ancien patron du RAID), et Pierre-Yves Bournazel, député LR dans le 18e ; ainsi que Pierre Mutz, ancien préfet de police de Paris mais aussi ancien directeur général de la gendarmerie nationale. Étaient présentes des associations – locales mais pas uniquement – et, bien sûr, des riverains, soit un peu plus d’une cinquantaine de personnes.
Le débat a été lancé par la présidente de l’association À nous la République sur le thème suivant : « Faut-il une police municipale à Paris ? » Les élus ont donné leur sentiment, rappelant le rôle d’une police municipale. Le micro a ensuite circulé dans la salle. De nombreuses personnes ont partagé leur exaspération des incivilités et des activités délinquantes et criminelles constatées dans les quartiers concernés : trafics en tout genre, prostitution de jeunes femmes, dont certaines même mineures… Il en ressort, globalement, un fort sentiment d’insécurité qui prive les habitants en général, et les femmes en particulier, de sortie après la tombée de la nuit de peur d’une agression.
Les échanges ont été l’occasion d’aborder des situations personnelles, des anecdotes en lien avec des situations vécues, des constats de terrain… Ont été évoqués les liens avec les policiers, avec parfois quelques réponses exaspérantes de leur part entendues par les usagers. Ainsi, le chef de service du 18e arrondissement aurait répondu à des associations en ces termes : « La prévention, c’est votre rôle, nous c’est la répression » – ce qui a quelque peu étonné l’assemblée, y compris l’ancien commissaire Jean-Michel Fauvergue. D’autres riverains se sont dits surpris de se voir conseiller par des CRS en mission de sécurisation de déménager du quartier afin d’éviter les problèmes de délinquance !
Pour ce qui concerne la police, certains habitants se questionnent sur son organisation, ses missions, regrettant pour certains de ne pas avoir le contact qu’ils souhaiteraient. Le public s’interroge également sur le rôle des militaires de la mission Sentinelle. Certains notent qu’ils ont la sensation de ne jamais arriver à voir les effectifs, même en cas d’appel. Les difficultés d’effectifs et de moyens sont alors soulevées. La justice est également évoquée, dans la mesure où elle est, comme souvent, accusée de ne pas vouloir incarcérer les délinquants.
En ce qui concerne la future police municipale putative à Paris, des questions ont posées par les citoyens : quelles missions ? Avec quel budget ? Armée ou non ? Les élus ont globalement répondu en affirmant que c’était aux citoyens de s’emparer du sujet, dans le cadre de la future campagne des élections municipales en 2020 notamment.
L’ACPJ, dans ses interventions, s’est bornée à rappeler que la police nationale ne pouvait pas être coupée du terrain et qu’elle devait, au contraire, marcher de façon équilibrée « sur ses deux pieds » : la prévention et la répression. Les missions de la police de sécurité du quotidien (PSQ), dont nous soutenons le principe en tant que « police de proximité », ne sont pas encore précisément définies, ni la formation nécessairement adéquate. Les intervenants de l’ACPJ ont rappelé en outre que la justice faisait avec les moyens qui étaient les siens, à savoir 4 euros sur 1 000 dépensés par l’État.
La réunion s’est achevée après trois heures de discussion. Reste désormais aux élus et aux organisateurs à faire remonter le contenu des attentes citoyennes aux différents responsables institutionnels, et à suivre ce qui en découlera.



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