ACPJ | À Grenoble, « l’autre, c’est nous »
15946
post-template-default,single,single-post,postid-15946,single-format-standard,ajax_fade,page_not_loaded,,qode-child-theme-ver-1.0.0,qode-theme-ver-17.0,qode-theme-bridge,disabled_footer_top,qode_header_in_grid,wpb-js-composer js-comp-ver-5.5.5,vc_responsive
 

À Grenoble, « l’autre, c’est nous »

À Grenoble, « l’autre, c’est nous »

Le 15 février 2019 a été l’occasion pour deux policiers de l’ACPJ de participer à une journée de réflexion et de discussion intitulée « L’autre, c’est nous » à Grenoble, organisée par le Conseil citoyen indépendant 1 de la ville. Ils racontent.

Cette rencontre a permis l’échange entre de multiples acteurs, notamment le délégué départemental du Défenseur des droits, des acteurs locaux, des chercheurs, des avocats (liste non exhaustive à retrouver sur le programme de la journée ici : Grenoble_programme) et de nombreux citoyens. Chaque participant a apporté sa réflexion et son expérience sur le thème ainsi formulé : « Luttes contre les discriminations, contrôle au faciès et violence policière : quels recours en droit ? »
La ville de Grenoble étant le théâtre régulier de dégradations des relations entre la police et la population, au-delà des passions idéologiques que ces thèmes peuvent susciter, il nous paraissait indispensable d’apporter un regard policier.
Après un temps de parole libre animé par Serge Slama, professeur de droit public, nous avons rappelé – sans nous présenter comme les porte-parole de la police nationale – les recours possibles pour lutter contre les discriminations : présentation de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), de son action et de la plateforme Internet de signalement, ainsi que de pistes de réflexion qui permettraient d’améliorer l’accès et l’usage du droit contre les discriminations. Parmi les propositions évoquées figuraient la traçabilité du contrôle d’identité, l’indépendance et la transparence de l’IGPN, la formation des policiers dans le sens de la promotion de la recherche de la confiance ou encore le développement de la coproduction citoyenne/policière de la sécurité.
Puis, la présence policière dans cette salle de débat suscitant interrogations et réflexions multiples, nous nous sommes prêtés au jeu des questions-réponses, très franches et sans filtre, sur la formation des policiers, le vote FN dans la police, la politique de recrutement, l’aggravation des tensions par la pratique de certains contrôles d’identité ou encore le rattachement de la police au ministère de la Justice, mais aussi la difficulté pour les policiers de dénoncer des faits qui pouvaient avoir lieu dans leur profession… le tout en partageant des anecdotes et des retours d’expérience avec le public.
Sans heurt ni violence, nous avons pu évacuer la salle sans tir de LBD et sans usage de lacrymogène, avec la conviction d’avoir apporté une petite pierre au débat, dans un climat de confiance mutuel sur la volonté d’améliorer les relations entre les citoyens et leur police.

On peut retrouver ici le podcast de l’interview donnée par Jules et Malik (et les autres !) à la radio grenobloise New’s FM : New’s FM



Recevez la newsletter de l'ACPJ
Ne ratez aucune actualité de l'association
Je donne mon accord pour recevoir des informations de l'ACPJ. Seules les informations récoltées dans ce formulaire seront collectées pour vous informer. Vous pouvez accéder aux modalités d'utilisation et aux droits relatifs à vos données